Le Vélo dans la Métro (4) : Avec son plan vélo, la Métropole de Lille veut rejoindre le peloton de tête
Un plan vélo à 60 millions d’ici 2024 pour le Grand Paris. Cent millions d’investissement par l’Eurométropole de Strasbourg sur cinq ans. Autant par la Métropole européenne de Lille. Partout en France, le vélo avance vent dans le dos. Pour quelles ambitions ?
2021-2026. Exactement comme la Métropole européenne de Lille, à quelques jours près. Seule différence, mais de taille : Strasbourg ambitionne, d’ici 2030, de monter sur le podium des villes cyclables européennes et de jouer des coudes avec Copenhague, Amsterdam et Utrecht, quand Lille tentera, de son côté, de rattraper son retard dans l’Hexagone.
LIRE AUSSI : Strasbourg vise le podium des villes cyclables européennes en 2030
Un chiffre : dans l’agglomération strasbourgeoise, le vélo représente aujourd’hui 8 % des déplacements quotidiens ; l’objectif est de monter à 20 % en 2030. Dans la métropole lilloise, plus raisonnablement (mais le bond n’en serait pas moins spectaculaire), il s’agirait de passer de 2 % (1) à 8 % en 2035. Pour commencer à devenir « une métropole cyclable ».
Un chiffre : dans l’agglomération strasbourgeoise, le vélo représente aujourd’hui 8 % des déplacements quotidiens ; l’objectif est de monter à 20 % en 2030. Dans la métropole lilloise, plus raisonnablement (mais le bond n’en serait pas moins spectaculaire), il s’agirait de passer de 2 % (1) à 8 % en 2035. Pour commencer à devenir « une métropole cyclable ».
« On fera des pistes cyclables partout où c’est possible. »
Cent millions, oui, mais pour quoi faire ? « Des kilomètres cyclables, des kilomètres cyclables et des kilomètres cyclables », a fait savoir Sébastien Leprêtre, vice-président de la MEL en charge des transports, avant le conseil de juin. La métropole a proposé, il y a quelques années, une aide à l’achat d’un vélo, couronnée de succès. Elle ne la reconduira pas, laissant les communes prendre en charge ces coups de pouce. Pour se consacrer, on l’aura compris, aux « kilomètres cyclables ».
Boom post-confinement
Kilomètres cyclables ne signifie pas, pour autant, pistes cyclables. « On s’adaptera aux territoires, aux communes, avance M. Leprêtre. On fera des pistes cyclables partout où c’est possible mais on ne peut pas faire la même chose dans le centre-ville de Lille, à Verlinghem et dans une commune des Weppes. »
Les coronapistes post-confinement ont été pérennisées. PHOTO FLORENT MOREAU - VDNPQR
À Lille, il y a déjà eu, ces derniers mois, les « coronapistes », ces pistes cyclables aménagées à la hâte pour accompagner le boom du vélo post-confinement. Dans le cœur de la métropole, des pistes cyclables (plus onéreuses), séparées des voies de circulation, peuvent être envisagées. Ailleurs, ce sont plutôt des bandes cyclables ou des « chaucidous » qui seront privilégiées.
Ateliers à la rentrée
En septembre-octobre, des ateliers seront menés avec les élus dans chacun des huit territoires de la MEL. Objectif : quantifier le nombre de « kilomètres cyclables » qui pourront être aménagés ces prochaines années. Les échanges entre maires ont déjà commencé cet été. « C’est plutôt prometteur », nous confie-t-on.
L’Eurométropole de Strasbourg a déjà annoncé 140 km sécurisés supplémentaires au cours du mandat grâce à son nouveau plan vélo (lire par ailleurs). Record à battre ?
(1) Chiffre de 2016.
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